Un travail invisible
Souvent, ce que nous faisons avec nos mains, surtout pour les autres, reste dans l’ombre. Les heures passées à imaginer, à découper, à coller, à poncer, à recoudre, à repeindre, ne se voient pas toujours dans le résultat final. On ne voit que l’objet. Pas les mains fatiguées. Pas les outils rangés. Pas les moments de doute. C’est cela aussi, l’humilité du travail manuel : il ne se vante pas. Il se laisse découvrir.
Votre travail porte une âme. Il n’est pas seulement utile ou joli : il est porteur d’une intention, d’une émotion. Il dit à votre fils, sans mot : je t’aime, je pense à toi, je veux que tu sois bien. Ce que vous avez fabriqué ne vieillira pas de la même façon qu’un objet acheté. Il traversera le temps autrement. Il portera les traces de vos mains, de votre souffle, de votre regard. Et peut-être, un jour, votre fils comprendra encore plus pleinement ce que cela représentait.
Lien entre les générations
Ce geste de faire de ses mains, surtout pour un enfant, s’inscrit dans une tradition ancienne. Nos grands-parents faisaient eux aussi beaucoup eux-mêmes. Ils cousaient, sculptaient, construisaient. Pas forcément pour l’esthétique, mais par nécessité, par devoir, par affection. Transmettre quelque chose de soi par un objet, c’est créer un lien presque sacré. Ce que vous avez fait aujourd’hui, c’est participer à cette chaîne discrète des mains qui offrent, qui protègent, qui fabriquent pour aimer.
Une parole attendue
Vous avez dit aussi quelque chose de très vrai, très humain : je voulais juste que quelqu’un dise quelque chose de gentil à propos de mon travail. Cette phrase mérite toute notre attention. Elle ne réclame pas un compliment superficiel. Elle expr